La faute aux immigrés ?
Libération, 12 avril 2002 : (…) L'an prochain, Robin rentre à l'école maternelle, mais pas dans celle de son secteur, au pied de son immeuble, dans le XIXème arrondissement de Paris. Cet été, la famille va déménager pour que Robin ne fréquente pas cette école dont les trois quarts des élèves sont issus de l'immigration…
Lu dans TDC, n° 644, 10 février 1993. Femmes d'Afrique Noire. L'Afrique reste un continent sous-alphabétisé. Or tout le monde sait que l'alphabétisation, et tout particulièrement celle des femmes, est un marqueur essentiel du développement. Et aujourd'hui, où en sommes-nous ? Apparemment, les chiffres n'ont pas énormément varié depuis quelques décennies.
L'Afrique toujours à la traîne, malgré ou à cause de tous les programmes d'aide au développement, malgré ou à cause de tous les prêts de la Banque mondiale et du FMI, malgré ou à cause des discours politiques...
La solution pour faire reculer l'analphabétisme ? Certains pays ont recours à des systèmes originaux, comme la mobilisation des jeunes. Des instits adolescents, ou la démocratisation scolaire à la mexicaine… Mexique : instituteurs aux pieds nus ; lu dans Le Monde de l'Éducation, n° 314, mai 2003.
Dans les campagnes les plus pauvres et les plus enclavées du Mexique, de nombreux enfants demeurent aux portes de l'institution scolaire. Pour leur apprendre à lire et à écrire, le gouvernement n'hésite pas à recruter des collégiens. Au-delà de ses incohérences, ce système éducatif joue la carte de la cohésion sociale.
(…) Ils se chargent de leur apprendre à lire et à compter, choses que leurs parents ne savent pas faire, et que la plupart des instituteurs diplômés ne veulent pas faire dans des régions aussi difficiles d'accès.
(…) Les parents étaient très réticents à l'idée d'envoyer leurs enfants à l'école. Le père ne me faisait pas confiance. Il avait peur que je leur donne le mauvais exemple, que je leur apprenne à boire et à fumer. Je l'ai donc invité à venir voir ce que l'on fait à l'école. Il a assisté deux fois aux cours. La seconde fois, il m'a remercié pour ce que je faisais pour ses enfants.
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