Le programme qui suit concerne des cours de remise à niveau portant sur de petits groupes (classes de dix élèves au maximum). Les populations visées sont soit des jeunes en situation d'échec scolaire, soit de jeunes primo-arrivants (enfants et adolescents étrangers arrivant pour la première fois en France), soit encore des adultes (analphabètes ou illettrés) nécessitant une (re)mise à niveau de leur bagage linguistique en français. Sont exclus du programme les sujets étrangers lettrés (= de niveau collège, lycée voire au-delà), pour lesquels j'ai conçu des programmes ad hoc.
Le présent programme s'appliquerait aussi parfaitement à des enfants scolarisés à domicile, dont je sais que ce sont des sujets extrêmement performants en termes de gestion du temps, ce qui leur permet d'aller deux fois plus vite que des sujets du même âge, bouclant le programme de deux années scolaires en seulement une année civile, ce qui n'a rien d'extraordinaire pour qui sait s'organiser !
Mon expérience de la chose m'a montré que les innombrables associations œuvrant dans le domaine de l'alphabétisation manquent cruellement de matériel pédagogique adéquat et parfois de savoir-faire. Pour ma part, je me suis toujours servi de matériel de ma conception. Pour des raisons faciles à comprendre, vous n'en verrez aucune présentation ici ! Ce qui suit, ce sont des bouts de travaux effectués sous ma direction par des élèves de 4 à 11 ans, soit de la petite section de maternelle au CM2.
Les chiffres que j'avance ci-dessous concernent des estimations des résultats que l'on est en droit d'attendre de cours organisés dans des conditions presque idéales, soit avec des groupes de dix élèves dans un cadre associatif. Bien évidemment, bien des parents illettrés voire analphabètes gagneraient à se faire aider à la maison par leurs enfants scolarisés, ce qui ne pourrait qu'améliorer leurs performances. C'est de loin la solution qui a ma préférence.
Quant aux cours particuliers, le nec plus ultra, il m'a fallu, par exemple, une cinquantaine d'heures pour sortir le jeune Steven (7 ans), en grosse difficulté en CP, et de l'amener au niveau de la première moitié du CE2, soit l'équivalent de plus de deux années scolaires (CP + CE1 + début de CE2). Je me répète : le tout n'a pas pris plus de 50 heures. Mais nous étions en cours particuliers, soit en tête à tête avec l'élève.
Détail important : ce programme n'intègre pas l'apprentissage des lettres de l'alphabet, qui devrait faire l'objet d'une préparation séparée.
Niveau 1 : cycle préparatoire >> 100 à 200 heures par séances d'une ou de deux heure(s) (3 à 6 mois)
Acquisition des bases du lu et de l'écrit
Niveau 2 : Cycle élémentaire >> 300 à 400 heures par séances de deux heures (1 x maths / 1 x français) soit 150 à 200 jours = 5-6 mois.
Maîtrise des fondamentaux de la grammaire et de la conjugaison. Calcul : addition, soustraction, tables de multiplication, division.
Niveau 3 : CM - Fin d'études primaires >> 500 à 600 heures par séances de deux heures (1 x maths / 1 x français) soit 250 à 300 jours = 8 mois à environ un an.
Maths : Calcul décimal - Multiplication - Division - Formes de base en géométrie (carré, rectangle, cercle...). (Ci-dessous : travaux effectués par Salma, 8 ans)
Français : maîtrise des règles de l'orthographe, de la conjugaison et de la grammaire.
Exercice d'illustration : recopier en le corrigeant un texte truffé de fautes
Résumons : prenons un sujet analphabète au départ, enfant ou adulte, mais connaissant son alphabet latin. Le programme en trois niveaux que je propose devrait lui réclamer 3 à 6 mois (niveau 1) + 5 à 6 mois (niveau 2) + 8 à 12 mois (niveau 3), soit au total entre 16 et 24 mois (à raison de deux petites heures quotidiennes, ou 8 à 12 mois à raison d'une matinée de travail) pour atteindre le niveau requis pour accéder à la Sixième des Collèges, étant entendu que le programme se concentrera sur les deux matières de base que sont le français et les mathématiques. Mais il n'est pas interdit de rallonger la durée des séances quotidiennes en y ajoutant, par exemple, une heure de langue étrangère ou une autre de sciences naturelles, d'histoire ou de géographie...
Bien évidemment, en présence d'adultes analphabètes ou illettrés, les résultats seront d'autant meilleurs que ceux-ci auront des enfants scolarisés susceptibles de les assister à la maison, même si l'on peut s'attendre à ce que certains parents - tradition oblige - rechignent à se retrouver dans la situation de se faire instruire par leurs propres enfants.
Pour conclure (provisoirement) : il se raconte partout que l'on redouble trop en France. Le fait est que tout pédagogue qui se respecte sait que le redoublement ne sert strictement à rien ! Il se trouve aussi que, lorsqu'il survient, le redoublement se décide souvent dès la fin des vacances de Pâques, soit au mois d'avril (!!!!), quand on sait que la rentrée scolaire n'intervient qu'en septembre !
Vous avez compris ?
C'est probablement là que réside le scandale absolu du redoublement, à savoir qu'entre sa décision véritable (au sortir des vacances de Pâques, les profs savent très bien qui va passer dans la classe supérieure et qui risque de ne pas y arriver !) et la rentrée scolaire, nous ayons quatre bons mois, soit plus d'un trimestre, ne servant à rien ! Et pourtant, en un trimestre, en primaire, collège, voire lycée (et à condition d'y mettre le nombre d'heures quotidiennes nécessaires), ON PEUT RATTRAPER N'IMPORTE QUI !
R. Wora, autoentrepreneur (Méthodes d'apprentissage, manuels scolaires, enseignement assisté par ordinateur)
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